A Johanna
Trois ans déjà que tu nous as
quittés, et de ton martyr jusqu’à ce jour j’ai tout ignoré.
C’est avec effroi que les détails
m’ont été révélés et que depuis tu occupes toutes mes pensées.
On dit que « le silence est
d’or », mais dans ton cas il a été de plomb.
Comment a-t-on fait pour ne pas
te porter secours ?
Comment tes grands yeux apeurés,
affamés, ne les ont-ils pas alertés ?
Il y a un homme dans le boxe des
accusés, mais ils sont nombreux ceux qui de toi les yeux ont détourné.
Pauvre petite fille martyre, que
la Justice se fasse juste et sans pitié pour tous les punir pour tes
souffrances, tes cris, ta faim, tes appels au secours auxquels ils ont leurs
yeux et leur coeur fermé.
A toi Johanna, les adieux de
toutes les femmes, de toutes les filles. Qu’au moins tu ne sois pas morte pour rien.
Je ne t’oublierai jamais. Une
grand-mère, une mère, une amie.
Mina Masha.
Le 1er février 2014
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